A la fin du tertiaire et au début du quaternaire, deux plaques se percutent sous les Pyrénées : celle du nord passe sous la plaque du sud. Fin de la période glaciaire, la mer se retire et commence à dessiner le contour de l’Aquitaine.
La bouche de la Garonne crache des galets roulés, des cailloutis variés mêlés d’argile, de sable, d’alios, de calcaire et autres faluns.
L’estuaire de la Garonne est alors dévié du bassin d’Arcachon vers le nord de la Gironde. Les nombreux affluents de la Garonne sculptent au sud de Bordeaux en frayant leur passage le berceau de la viticulture girondine : les croupes graveleuses, le vignoble est né.
La liane vitis vinifera était elle déjà sur place ? Ou les Romains l’ont t’il importée, on ne le sait pas vraiment : mais cet arbrisseau sarmenteux frugal se développe aisément sur ces sols pauvres de cailloux roulés et de sable. Le drainage est important, il est obligé de plonger ses racines en profondeur pour subsister, il souffre et donne des raisins de qualité.
Réchauffés par les belles journées ensoleillées, les cailloux blancs accumulent la chaleur et la restituent la nuit en proposant ainsi des maturités optimum.
La ville a depuis envahi le secteur, mais une poignée de vignerons engagés ont permis a la superficie plantée de se maintenir. C’est pour les grands crus un vignoble « en ville » certains parfois localisés sur trois communes de l’agglomération bordelaise. Le rempart de la ville les protège en partie de possibles gelés en hiver.